Travailler avec la Génération Z

management

24/10/2025

On a tendance à se plaindre des jeunes qui s’en fichent de tout. Qui sortent “flemme” à tout bout de champ (oui je dis “à tout bout de champ”). Qui seraient égocentrés. Impolis.

Et moi je dis que c’est de notre faute.

 

C’est l’histoire d’un jeune…

 

Cet été mon fils a candidaté dans 6 établissements pour l’année scolaire à venir.

La plupart ont accusé réception de son dossier, puis probablement sont partis en vacances entre fin juillet et fin août.

Jusqu’ici tout va bien.

 

A ce jour, voici le détail des réponses qu’il a reçues :

Oui : zéro
Peut-être : zéro
Non : zéro

Et moi derrière je rame pour expliquer à mon jeune qu’il doit être poli (et donc répondre aux sollicitations) et professionnel (et donc répondre aux sollicitations).

 

Je ne peux pas m’empêcher de penser aux pratiques des services de recrutement dans les années 90.

Si ce n’était pas pour convoquer à un entretien ou faire une offre, on ne prenait pas la peine de répondre. Alors même qu’en tant que candidat·e, on rédigeait soigneusement à la main sur un joli papier des lettres de motivation parfaites, qu’on devait jeter pour recommencer à cause d’un tout petit dérapage du stylo plume sur le dernier mot. On y passait tellement de temps, tout en sachant que probablement personne ne lirait et personne ne répondrait.

Je digresse un peu mais en bref, à l’époque j’étais agacée. Et aujourd’hui, je suis choquée.

 

Qui est la gen Z ?

 

La génération Z, ce sont les jeunes nés entre 1997 et 2012.

Ils et elles ont entre 13 et 28 ans, et sont notre avenir. On les accuse de beaucoup de maux, et pourtant le monde des adultes ne leur offre pas toujours une belle image.

 

Je m’y connais un peu en gen z :

  • J’en ai 3 à la maison
  • Je suis parent d’élèves engagée dans une asso
  • J’en ai managé beaucoup

Leur rapport aux obligations est différent du nôtre, mais après tout ce sont des jeunes qui grandissent / ont grandi en fonction des modèles que nous leur proposons. Pour ma part, je vois plutôt d’un bon œil leur capacité à s’adapter, s’éloigner des travers, et améliorer ce qui le mérite.

Mais cela ne devrait pas nous dédouaner de leur montrer un bon exemple. Surtout quand c’est aussi facile que répondre oui / non / peut-être.

 

Si besoin, petit lexique des générations d’avant :

1946 – 1964  👉  baby boomers
1965 – 1980  👉  génération x
1980 – 1996  👉  génération y (why) ou millennials
1997 – 2012  👉  génération z

Et si comme moi vous êtes Generation X, n’hésitez pas à rappeler à vos Gen Z que les boomers, c’est pas nous.

 

Mais alors comment appréhender la Gen Z ?

 

Montrons leur l’exemple

Nous sommes souvent en situation d’autorité : à la maison en tant que parents, à l’école en tant que profs, au bureau en tant que managers. Gardons en tête que les jeunes observent nos comportements, et agissent en fonction. Parfois ils·elles reproduisent, parfois ils·elles rejettent.

 

Ecoutons leurs besoins

Quand les baby boomers étaient enfants, ils ne parlaient pas à table.

Quand la génération X était stagiaire, elle était corvéable à merci et ne se plaignait jamais (en tout cas pas devant les boss).

La Gen Z s’exprime. Les jeunes savent ce qu’ils·elles veulent ou a minima ce qu’ils·elles ne veulent pas, et nous le disent. Il n’y a qu’à écouter.

 

Apprenons les un·es des autres

Commençons par poser des questions, expliquer ce que nous faisons et comment et pourquoi, établir un cadre. Transmettons nos savoirs. Et en échange, intégrons leur rapport au monde, au travail, à l’écologie, à la société…

Nous sommes complémentaires, profitons-en pour nous apporter le meilleur de nous-mêmes plutôt que le pire.

 

La suite de l’histoire du jeune

Mon enfant a finalement intégré une école d’ingénieurs.

En revanche il ne sait toujours pas où en est son dossier de candidature dans les 6 établissements.

Evidemment il s’en doute…

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